La construction de la digue
"Levée de la Divatte"
La construction
de la "Digue d'Embreil"
ASSÉCHER LES MARAIS ET CONSTRUIRE UNE DIGUE
Le 19 avril 1830, les propriétaires des marais de Haute-Goulaine, BasseGoulaine, Saint-Julien -de-Concelles, le Loroux-Bottereau et la Chapelle Basse-Mer créent le Syndicat des Marais de Goulaine. Ils se proposent de les assécher -ce qui ne se fera pas- avant de construire une digue de ceinture de la vallée. Nait alors le projet de créer une nouvelle route traversant les Marais de Goulaine. En effet. la traversée des Marais n'a jamais été facile, surtout en hiver.
Le chemin qui reliait Cahérault à SaintSébastien-sur-Lare en franchissant la Goulaine par l'arche de la Queue-de-Valée était impraticable l'hiver et obligeait à un détour pour traverser les Marais de Goulaine au Pont de l'Ouen.
LA CHAUSSÉE D'EMBREIL
En 1835 et 1836, un détachement du 40éme régiment d'infanterie de ligne campe à Embreil et construit la chaussée d'Embred. Celle-ci coupe les Marais de Goulaine de la vallée de la Loire proprement dite. Les habitants du Loroux-Bottereau et d'autres communes demandaient cette route depuis longtemps.
La nouvelle route est praticable en toute saison. A son extrémité Ouest. une calame commémore cette construction. Elle se situe sur la route du Loroux à Vertou. après Embreil. Environ
Préambule avant les #inondations
"Rupture de la Levée de la Divatte"
Suite aux nombreuses inondations, #la levée de la Divatte fut construite en 1847 à l'initiative des communes de Saint-Julien-de-Concelles, de La Chapelle-Basse-Mer et de Basse-Goulaine, afin de lutter contre les crues du fleuve.
Constituée de sable et de terre, recouverte et étayée de pierres, elle s'étend sur une quinzaine de kilomètres, depuis la rive gauche de la rivière Divatte (côté département de la Loire Atlantique) et le long de la rive sud de la Loire. Elle suit les méandres de la Loire et supporte une route à deux voies (D751), à partir du lieu-dit le Port-Moron (la Chapelle-Basse-Mer) jusqu'à la sablière (l'Officière, Saint-Julien-de-Concelles), limitée à 70 km/h et interdite aux véhicules de plus de 8 tonnes en transit.
Cette digue a permis aux viticulteurs et aux maraîchers de développer leurs cultures, gagnées sur un terrain limoneux et fertile, mais sur une zone inondable à risque. Plusieurs ports ont été aménagés pour accueillir les gabarres de Loire, ainsi que ne nombreuses cales d'accès mais a sonné le glas des chalands qui descendaient la Goulaine, chargés de vin.
Cette digue n'a connu, jusqu'ici, que deux ruptures. Une, moindre, en 1856, et, l'autre, catastrophique, en #1910.
Rupture de la "Levée de la Divatte"
Le #02 décembre 1910 la Levée de la Divatte céda à Saint Julien de Concelles, au niveau de la Praudière puis à Bel-Air, créant un raz-de-marée qui ravagea tout sur son passage, inondant nombre de villages de la vallée de Saint Julien de Concelles : les Amourettes, Bel-Air, Beauvais, la Chebuette, le bourg, Cahérault puis le Bas Guineau et la Croix duCharbonneau (la Chapelle-Basse-Mer) et le bourg de Basse Goulaine.Aussitôt qu'il a été informé de la catastrophe, le préfet, qui s'était, le matin même, rendu à la levée de la #Divatte, s'est transporté de nouveau, hier soir, à 10 heures, sur les lieux, en automobile ; M. Rault était accompagné de M. Guist'hau, sous-secrétaire d'Etat à la Marine, arrivé le soir même de Paris, et de M. Fleury, agent voyer en chef du département. A la Divatte, se trouvaient tous les ingénieurs des ponts et Chaussées, cent marins de cette administration, les gendarmes de la 11e légion.
Le spectacle est absolument navrant : à la place de vallées riantes et fertiles, on voit maintenant une immense nappe d'eau, couvrant une étendue d'environ ,40 kilomètres carrés, et noyant les communes de Saint-Julien-de-Concelles, de Basse-Goulaine, de Haute-Goulaine, de Lachapelle-Bassemer, du Loroux-Bottereau, de La Chapelle-Heulin.
C'est exactement au lieudit La Praudière que la #levée de #la Divatte s'est rompue, hier soir, dans l'obscurité : c'était un bruit sinistre que celui fait par cette énorme masse d'eau, se déversant avec impétuosité dans la campagne. Pour ajouter à l'horreur de la situation, le feu a éclaté dans la ferme de M. Limousin, consumant un hangar bondé de paille et de provisions, sauvées des eaux.
Le désastre est énorme et se chiffre par millions. A trois heures ce matin, il a fallu emporter de force de leurs maisons des vieillards qui voulaient rester, car ils auraient péri. On peut évaluer à 4 ou 5 mètres de hauteur la moyenne de la nappe d'eau dans la vallée submergée.
Sur #la levée, qui est à sec, s'organisent des secours par bateaux apportés de Nantes dans des prolonges d'artillerie et du train. Une coupure a été faite dans la digue à Basse-Goulaine pour égaliser le plan d'eau. On craint aussi que la digue d'Embreil, près de Saint-Julien, ne cède à son tour : on y travaille.
Rupture de la "Digue d'Embreil"
LE PETIT PARISIEN: Les actualité du 9 décembre 1910
Les ministre des Travaux publics visite les inondés de BretagneNantes, 8 décembre. Dès la première heure, ce matin, le ministre des Travaux publics, accompagné de M. Guist'hau, maire de Nantes, sous-secrétaire d'Etat du préfet de la Loire-Inférieure, de l'ingénieur en chef des ponts et chaussées et de nombreux chefs de service, a visité les régions atteintes par l'inondation.
Les représentants du gouvernement se sont directement rendus en automobile aux digues de la Divatte et d'Embreil. Ils ont abordé la Divatte inondée, du côté de Nantes, par le pont de Thouaré. Leur émotion a été grande en constatant les dégâts de l'inondation. Huit mille hectares de territoire sont, en effet, recouverts par cinq mètres d'eau.
Les ravages ont été plus grands ici qu'en Maine-et-Loire et le ministre des Travaux publics a rendu publiquement hommage à la résignation de nos populations, qui n'ont pas fait entendre un seul mot de récrimination. Il y a mieux. M. de Dion, député de la partie rurale de Nantes, demandait qu'on ouvrit une brèche à Basse-Goulaine pour activer l'écoulement des eaux. Les paysans se joignirent aux ingénieurs pour montrer le danger qu'il y aurait pour Nantes. A leur retour, les ministres ont visité les quartiers de la Madeleine et de Pirmil, les plus atteints, à Nantes.
Après un déjeuner à la préfecture, les ministres se sont rendus à Basse-Goulaine, mais en empruntant une autre route que celle de la Divatte, submergée. MM. Puech et Guist'hau se sont entretenus avec quelques inondés auxquels ils ont prodigué les encouragements et promis la sollicitude du gouvernement. Mille francs ont été remis au maire de Basse-Goulaine.
Ensuite a eu lieu une visite à la levée d'Embreil, dont la rupture a amené l'inondation de Haute-Goulaine et de la Chapelle-Heulin. Comme on avait signalé au ministre des Travaux publics la brillante conduite, comme sauveteur, de M. Bahuad, cousin germain de M. Briand, président du
Conseil, M. Puech a tenu à aller serrer la main à ce brave homme, qui a si bien rempli son devoir de bon citoyen. Le ministre a également vu M. Bouchaud, oncle de M. Briand, qui est au nombre des sinistrés. Un secours de 1,000 francs a été remis à M. Allaire, maire de la Chapelle-Heulin.
Le pont de Louans, qui commande quatre routes de grande vicinalité et qui s'était rompu sous l'effort des eaux, a été l'objet d'une visite ministérielle spéciale. M. Puech a fait sur nos populations bretonnes, par son accueil affable et sa simplicité, une très profonde émotion. Les ministres sont rentrés à Nantes à six heures un quart ils repartant pour Paris, par l'Ouest-Etat, ce soir, à onze heures.
Le Petit Parisien – 9 décembre 1910
- La Gare d'Embreil inondée en 1910 située Rue de l'Enclos à Embreil 44450 Saint Julien de Concelles.
- Inondation de la ligne du Petit Train d'Anjou au village de l'Enclose, appelé dorénavant Rue de l'Enclos.
- La ligne de l'ancien Pont du Petit Train d'Anjou jouxtant le Pont d'Embreil allant vers la Gare d'Embreil sous l'eau en 1910 lors des inondations
- Également la ligne de l'ancien Pont du Petit Train d'Anjou des Épinettes allant au Pont d'Embreil sous l'eau en 1910 lors des inondations
- Ravitaillement en bateau face à Embreil pendant les inondations car les routes étaient submergés.
- Le Pont provisoire en bois d'Embreil après la rupture de la digue
- Reconstruction de la digue d'Embreil après l'inondation ayant créer sa rupture avec les moyens du bord. Pendant que les hommes reconstruisent la digue, les femmes les accompagnent avec leur tricot
- Cartographie avec les différentes zones à risque d'inondation
- 0,70m à l’intérieur de la maison Chiron au marais,
- 1,60 m Poilâne Sablereau
- 0,63 m Vilaine aux Carroueils
- 0,55 m Café Courgeau à Cahérault
- 0,55m Lemé à la Cossonnière
- 2,40 m A la gare d’Embreil
- 3 m chez Prosper Viaud à la Moutonnerie.
- Une partie du village du Côteau de la Roche est inondé.
- M. Braud Adjoint
- M. Pesneau Curé
- M. Hourdel Directeur de l’école
- MM Saunier et Flaux vicaires
- M. le Docteur Pineau
- M. Fauger Dupesseau , notaire
- M.Vilaine Alexandre, Conseiller municipal
- M. Luzet Henri ,conseiller municipal
- M.Pierre Viaud propriétaire aux Carroueils
- M. Prosper Viaud, propriétaire à la Moutonnerie.
- M.Aimé Viaud propriétaire au Bout du Pont
- M. Armand Gohaud propriétaire au Bourg
- M. Toublanc, Pigeau, Emile Giraud
- M.Barteau Garde champêtre
- M. Bretonnière instituteur adjoint
- 1er secours de l’Etat 8000 francs
- 2è secours de l’Etat 9000 francs
- 3è secours de l’Etat 5000 francs
- Secours du Conseil Général : 30900 francs
- BRAUD , Adjoint
- PESNEAU , Curé
- HOURDEL, Directeur d’Ecole
- BARTEAU, Garde champêtre
- La levée céda à Saint-Julien-de-Concelles, au niveau de la Praudière puis à Bel-Air, créant un raz-de-marée qui ravagea tout sur son passage, inondant nombre de villages de la vallée de Saint-Julien-de-Concelles : les Amourettes, Bel-Air, Beauvais, la Chebuette, le bourg, Cahérault puis le Bas-Guineau et la Croix-du-Charbonneau (la Chapelle-Basse-Mer) et le bourg de Basse-Goulaine.
- La digue d'Embreil (1836), qui protégeait la "queue" du marais, éclata à son tour, laissant l'eau envahir l e Marais de Goulaine et les villages du Pont-de-l'Ouen (Haute-Goulaine), la Métallerie, les Noues (le Loroux-Bottereau), Bas-Briacé (le Landreau), la Sauzaie, le Bonneau et la Martinière (la Chapelle-Heulin). La ligne de chemin de fer du Petit Anjou fut coupée.
- Rupture à Basse-Goulaine, au lieu-dit la Rivière.
- A la demande des habitants, les Ponts et chaussées dynamitèrent les portes anti-crue de Basse-Goulaine afin de libérer l'eau vers la Loire, le niveau atteint à l'extérieur de la levée étant supérieur à celui du fleuve et y débordant, menaçant de nouvelles ruptures cette digue qui n'est pas prévue pour résister à la pression venant de l'extérieur.
- 2 décembre 1910 : la levée céda à Saint-Julien-de-Concelles, au niveau de la Praudière puis à Bel-Air, créant un raz-de-marée qui ravagea tout sur son passage, inondant nombre de villages de la vallée de Saint-Julien-de-Concelles : les Amourettes, Bel-Air, Beauvais, la Chebuette, le bourg, Cahérault puis le Bas-Guineau et la Croix-du-Charbonneau (la Chapelle-Basse-Mer) et le bourg de Basse-Goulaine.
- 3 décembre 1910 : la digue d'Embreil (1836), qui protégeait la "queue" du marais, éclata à son tour, laissant l'eau envahir le marais de Goulaine et les villages du Pont-de-l'Ouen (Haute-Goulaine), la Métallerie, les Noues (le Loroux-Bottereau), Bas-Briacé (le Landreau), la Sauzaie, le Bonneau et la Martinière (la Chapelle-Heulin). La ligne de chemin de fer du Petit Anjou fut coupée2.
- 5 décembre 1910 : rupture à Basse-Goulaine, au lieu-dit la Rivière.
- 6 décembre 1910 : à la demande des habitants, les Pont-et-Chaussées dynamitèrent les portes anti-crue de Basse-Goulaine afin de libérer l'eau vers la Loire, le niveau atteint à l'extérieur de la levée étant supérieur à celui du fleuve et y débordant, menaçant de nouvelles ruptures cette digue qui n'est pas prévue pour résister à la pression venant de l'extérieur.
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Publié par: Alain PINEAU
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