Les Marais de Goulaine
Tel une vigie, le vieux château
Surveille au loin les plates eaux
La nature, s’est créée un domaine
Avec les marais de Goulaine
Par les écluses ,l’homme a dompté
Le canal ,et ses humeurs hiver été
Oubliant les gabares chargées de chaux ou de fûts
Qui autrefois, s’amarraient au Port du Montru
D’Anglesort ,au port de Millau
Serpentent les canaux
Se sourçant auprès
des étangs
Qu’enjambe le pont de l’Ouen
Parfois ,dans la roselière
Une plate glisse sur les mortes eaux
Silencieusement, comme en prière
Pour ne pas effrayer l’oiseau
Car le héron , chasseur impassible
Ou le colvert, susceptible
Dans un bruissement d’ailes
Alerteront la discrète sarcelle
Dans ce paysage bucolique
Les prés s’entachent de rouges colchiques
Et dans la boire bientôt asséchée
Le flambe d’eau, de jaune va se parer
Le silence nocturne sur la tourbière
N’est troublé que par le cri des effraies
Point de farfadets ni sorcières
Seuls les rayons de lune jouant dans la saulaie
Le
marais blanc
Il
est devenu vaste plaine
Le
placide marais de Goulaine
Les
pluies incessantes d'automne
Lui
confèrent un visage monochrome
Il
a pris ses aises, s'est étalé
Submergeant
traverses et sentiers
Serpentant
parmi les roseaux
Les
canaux ont disparu sous les eaux
Ci
et là quelques saules noirs
Se
contemplent dans le vaste miroir
Et
du coteau ,les vignes sur le versant
Se
baignent les pieds ,dans le marais blanc
Sur
l'onde ,dans un léger frémissement
Un
ragondin s'esquive furtivement
Tandis
que foulques et aigrettes
De
concert se font causette
Hérons
et cormorans
Guettent
inlassablement
Difficile
d'assouvir ces piscivores
Qui
sont devenus pléthore
Dans
sa hutte,à la tombée de nuit
Le
chasseur à l'affût veille, blotti
Attendant
sagement
Un
vol de canards impudents
Puis
,bientôt la faune diurne
Fera
place aux nocturnes
Le
marais de Goulaine vit
Atypique
et sauvage , jour et nuit
La
Goulaine
Les
Gueubert et Poyet réunis
Se
fondent, avec les eaux de pluie
Se
prélassant entre marais et prairies
Pour
le ravissement de la faune qui y vit
Sur
la route, le pont de l’Ouen
Son
arche fait étranglement
Laissant
s’échapper le ruisseau
Qui
va, murmurant parmi les roseaux
Point
de chalands ni de fûtreaux
Cabotant
désormais sur ses eaux
La
Goulaine a rompu avec l’histoire
Qui
autrefois, fit ses heures de gloire
Mais
elle a conservé son âme
Et
maintenu tout son charme
Exubérante,
sous la larme d’automne
Modeste,
lorsque l’été moissonne
Dans
la fraîcheur, du matin levant
L’hélianthe
s’élance vers le firmament
Attentifs
et discrets, quelques pêcheurs
Guettent,
tout mouvement du leurre
L’aube,
qui étire ses reflets gris
Réveille
spatules, aigrettes, bihoreaux gris
Tandis
que, sur un vieux tronc, perché
Un
héron immobile, semble statufié
Frênes
et saules ombragent
Et
palissadent le paysage
Canalisant
les paisibles eaux
De
cet attrayant cours d’eau
L’écluse
et les portes d’Embreil
Régulent
et cadencent son sommeil
Dans
l’attente, le fleuve royal lui sourit
Loire
et Goulaine vont être réunies
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Publié par: Alain PINEAU
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